Rencontre avec Ngardji Yenisagna Cecile
Titre de la présentation: Entre tradition et développement : repenser le rôle de la femme, levier du développement de l’Afrique
Pouvez-vous nous parler de votre domaine de recherche et pourquoi avez-vous choisi ce domaine en particulier ?
Ma recherche actuelle s'inscrit dans le domaine des sciences sociales et humaines, plus précisément en sociologie, tout en tenant compte de l'interdisciplinarité, qui est essentielle dans les analyses sociales. Ce choix découle de la possibilité offerte par les méthodes de recherche en sociologie d'être en contact direct avec les réalités sociales, de recueillir des données fiables et d'analyser directement les questions sociales. De plus, cette approche permet d'intégrer d'autres disciplines connexes pour mieux canaliser objectivement les données, produisant ainsi des résultats de meilleure qualité grâce à l'interdisciplinarité.
Que représente le Symposium des Jeunes Chercheurs pour vous et pourquoi avez-vous décidé de postuler ? Quelles sont vos attentes par rapport à cet événement ?
Le Symposium des Jeunes Chercheurs est pour moi une occasion précieuse d'échanges, de partage de connaissances et d'expériences entre jeunes chercheurs africains. Il offre un espace idéal pour la jeunesse africaine afin d'exprimer ses idées et ses écrits sur les besoins et les solutions pour le développement de l’Afrique. J'ai postulé car je crois en l'opportunité que le symposium offre de rencontrer et d'échanger avec d'autres chercheurs, de repenser le développement de l’Afrique par les jeunes. Cet événement me permettra de confronter mes idées à celles des autres pour des critiques constructives visant à améliorer mes travaux. J'attends de cet événement des échanges d'expériences, des contributions objectives et des suggestions pour répondre aux défis auxquels sont confrontés les jeunes chercheurs africains et l'Afrique dans son ensemble.
Quels défis rencontrez-vous en tant que Jeune Chercheur en Afrique, aussi bien dans votre domaine spécifique que de manière générale ?
Les défis auxquels sont confrontés les jeunes chercheurs en Afrique sont nombreux et varient d'une région à l'autre, d'un pays à un autre, voire d'une communauté à une autre. Au Tchad, par exemple, être chercheur est un défi majeur en raison des retards considérables dans presque tous les domaines. L'inaccessibilité aux informations, à l'électricité et à l'internet, ainsi que les obstacles socio-culturels, politiques et économiques, constituent des obstacles majeurs pour les chercheurs tchadiens. De plus, en tant que femme, ces défis sont encore plus complexes, car certaines personnes estiment que les femmes ne devraient pas poursuivre leurs recherches, malgré les politiques en place. Ces problèmes incluent la réticence des autres à coopérer, le manque de structures de recherche adéquates, les préjugés et le manque de soutien gouvernemental.
En quoi pensez-vous que le Symposium des Jeunes Chercheurs Africains peut contribuer à résoudre certains de ces défis ? Quelles solutions ou opportunités pensez-vous qu'il pourrait offrir aux Jeunes Chercheurs comme vous ?
Le Symposium des Jeunes Chercheurs offre une opportunité précieuse de réseautage entre jeunes chercheurs africains et avec d'autres organisations, professeurs et penseurs africains. Cette collaboration peut contribuer à la recherche de solutions pour les défis auxquels sont confrontés les jeunes chercheurs africains et l'Afrique dans son ensemble. Les résultats et conclusions issus des travaux de recherche présentés au symposium peuvent être utilisés pour proposer des solutions aux problèmes spécifiques. De plus, cet événement peut offrir aux jeunes chercheurs une exposition et une visibilité accrues, ainsi que des opportunités de collaboration et de mentorat. Ils peuvent également bénéficier de formations et d'ateliers pour renforcer leurs compétences en recherche et en communication. En outre, le symposium peut servir de plateforme pour sensibiliser aux défis rencontrés par les jeunes chercheurs africains et promouvoir des changements politiques et institutionnels pour soutenir la recherche en Afrique.
Quelles sont vos perspectives pour l'avenir dans votre domaine de recherche et en tant que jeune chercheur en Afrique ?
En tant que jeune chercheuse, je m'efforce de devenir un exemple pour les femmes dans le domaine de la recherche en Afrique. Malgré les défis, je suis déterminée à poursuivre mes travaux et à contribuer à la valorisation de la recherche à travers mon parcours. Je considère le partage et le transfert des connaissances et des expériences comme essentiels pour susciter un intérêt accru pour la recherche et trouver des solutions aux défis de développement en Afrique.
Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre présentation lors du Symposium et expliquer pourquoi les participants devraient vous écouter ? Qu'espérez-vous transmettre ou partager avec eux ?
Notre présentation portera sur le thème "Entre tradition et développement : repenser le rôle de la femme, levier du développement de l’Afrique". Nous aborderons l'importance du rôle des femmes dans la société africaine pour le développement du continent, en tenant compte des enjeux sociaux, économiques et politiques actuels. Nous espérons partager des idées novatrices et des perspectives nouvelles sur la façon dont les traditions africaines peuvent être harmonisées avec les objectifs de développement pour promouvoir le rôle des femmes dans la construction de l'Afrique de demain. Les participants devraient écouter notre présentation pour bénéficier d'une analyse approfondie de cette question cruciale et pour explorer des solutions potentielles pour surmonter les défis auxquels sont confrontées les femmes africaines dans leur quête d'égalité, d'éducation, d'emploi et de participation politique et économique.
