Blog L'étudiant Africain

A la découverte de Boutazat Latifa

Rédigé par L’Étudiant Africain | May 19, 2024 10:08:26 AM

Titre de la présentation sur le Symposium:  Scholastique Mukasonga, gardienne de la 

mémoire, de la culture et des traditions rwandaises.   

Pouvez-vous nous parler de votre domaine de recherche et pourquoi avez-vous choisi ce domaine en particulier ? 

  

Je me consacre à l'étude de la littérature africaine, et plus précisément à l'impact éducatif humaniste des œuvres d'écrivaines subsahariennes. Ces auteures portent un message engagé pour dénoncer les abus subis par leurs sociétés et communautés. À travers leurs écrits, elles mettent en lumière ces abus tout en préservant une histoire et une mémoire souvent négligées face au négationnisme. Leur travail contribue également à restaurer l'identité spoliée de leurs communautés, en mettant en relief des thèmes tels que le racisme, la négrophobie, et les fractures identitaires. L'objectif est de déconstruire les discours occidentaux et coloniaux, permettant ainsi à l'Afrique de faire entendre sa voix et de promouvoir des valeurs humaines de tolérance et d'acceptation de l'autre. 

  

Que représente le Symposium des Jeunes Chercheurs pour vous et pourquoi avez-vous décidé de postuler ? Quelles sont vos attentes par rapport à cet événement ? 

  

Participer au symposium représente une opportunité exceptionnelle pour les jeunes chercheurs de faire connaître leurs travaux, de rencontrer des personnes expérimentées et d'apprendre à leurs côtés. C'est aussi l'occasion d'échanger, de discuter et de partager des expériences pour bâtir un réseau de connaissances et évoluer dans nos domaines de recherche respectifs. 

  

Quels défis rencontrez-vous en tant que jeune chercheur en Afrique, aussi bien dans votre domaine spécifique que de manière générale ? 

  

En tant que débutant en recherche, je rencontre des difficultés à m'organiser et à trouver les bons outils et ressources pour des recherches ciblées. J'apprends également comment rédiger un bon article scientifique, ce qui représente un défi en soi. 

  

En quoi pensez-vous que le Symposium des Jeunes Chercheurs Africains peut contribuer à résoudre certains de ces défis ? Quelles solutions ou opportunités pensez-vous qu'il pourrait offrir aux jeunes chercheurs comme vous ? 

  

Le symposium pourrait offrir des ateliers spécifiques sur les méthodologies de recherche qui aideraient les chercheurs à mieux comprendre les outils et méthodes disponibles pour faciliter leurs démarches scientifiques. 

  

Quelles sont vos perspectives pour l'avenir dans votre domaine de recherche et en tant que jeune chercheur en Afrique ? 

  

Je souhaite produire un travail de qualité qui démontre l'importance et l'utilité de la littérature pour éduquer à des valeurs humanistes et sortir de cette relation malsaine de domination. Inspiré par des figures de proue du changement et de la revendication, je veux encourager la tolérance et la paix, essentielles pour reconstruire des liens sociaux brisés et pour réfléchir à un avenir plus ouvert et humain. 

  

Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre présentation pendant le Symposium et expliquer pourquoi les participants devraient venir vous écouter ? Qu'est-ce que vous espérez transmettre ou partager avec eux ? 

  

Ma présentation se concentrera sur le rôle des femmes dans la transmission de la mémoire collective, à travers l'exemple de l'écrivaine Mukasonga et son travail sur le génocide rwandais. Je montrerai comment elle préserve la mémoire de sa communauté à travers ses écrits, en témoignant de tragédies mais aussi de la beauté des traditions et des coutumes. Mon objectif est de mettre en lumière le pouvoir des femmes dans la conservation d'une mémoire douloureuse mais nécessaire pour la reconstruction d'une histoire riche en enseignements.