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A la rencontre de Fadimatou Sali

Rédigé par L’Étudiant Africain | May 19, 2024 11:07:41 AM

Titre de la présentation : La dictature de l’image sur la femme : une entreprise budgétivore au service du paraître et au détriment des stratégies d’acquisition du savoir intellectuel en Afrique. 

 

Domaine de recherche et les raisons du choix du sujet 

Cette communication s’inscrit dans le vaste domaine de l’histoire du genre. Cette dernière est un champ de la recherche historique qui étudie le passé à la lumière des relations hommes-femmes. Ce courant historiographique ne porte pas sur la différence biologique entre les sexes mais sur les sexes comme construction sociale ou genre. Cette recherche analyse les défis que les femmes doivent surmonter dans la sphère scientifique et leurs conséquences en Afrique.  

C’est pour comprendre ces inégalités et proposer des solutions que nous avons décidé d’étudier la marginalisation de la gent féminine dans la recherche en sciences humaines et sociales en Afrique. En fait, leurs identités sont façonnées de manière variable par la différence de classe, des convictions religieuses, de l’ethnie ainsi que par leur positionnement social en tant que femmes ou hommes. Ce fait est plus visible en Afrique, continent fortement marqué par le patriarcat et sa transposition dans plusieurs secteurs, notamment la science. 

L’importance du Symposium pour le jeune chercheur africain  

Le Symposium des Jeunes Chercheurs Africains accorde une visibilité scientifique au chercheur. Ce rayonnement scientifique est essentiel à la jeune carrière du jeune chercheur. A travers les divers et multiples échanges, les Africains proposent une série de perspectives pour un avenir plus radieux. Ma participation à ces rencontres scientifiques est motivée par mon intention de devenir une experte reconnue dans mon domaine de recherche. Ce qui passe par la publication d’articles dans des revues scientifiques et la participation aux colloques, congrès, symposiums.  

Pour cela, mes attentes par rapport à ce symposium sont plurielles. J’attends des organisateurs, qu’ils soient professionnels et sérieux. Pour ce qui est des participants, j’espère de l’enthousiasme, de la motivation, de la compréhension, de la convivialité, gage d’un environnement paisible et serein. Pour faire simple, j’attends de cet évènement, un rendez-vous intellectuel où les organisateurs ainsi que les différents participants vont atteindre les différents objectifs fixés au préalable. 

Les défis de la jeune chercheure en Afrique 

Être un chercheur en général, n’est pas une tâche aisée. Lorsque l’on est une femme, évoluant en Afrique, les défis sont plus grands. A ce stade, je vais m’appesantir sur les défis liés au fonctionnement des institutions. Il convient de préciser que celles-ci n’accompagnent pas suffisamment les jeunes chercheurs. Ils sont livrés à eux-mêmes au cours de cette entreprise scientifique. La principale difficulté est d’ordre financier. Généralement en Afrique, c’est le chercheur qui finance tous ses travaux d’étude. Ce qui impacte significativement la qualité et la quantité des données obtenues et produites. Le second défi est celui des centres de documentation et d’archives. Le service des Archives Nationales reste souvent fermé au public pour les travaux de réhabilitation et les centres de documentation brillent par leur rareté. Quand bien même, ils existent, trouver des rayons garnis et actualisés relève de l’exception. Ce qui ne facilite pas le respect du chronogramme.  

L’apport du Symposium à l’épanouissement du jeune chercheur africain 

Le Symposium des Jeunes Chercheurs Africains peut contribuer à la résolution de certains problèmes. En tant que vitrine scientifique qui réunit des chercheurs chevronnés de plusieurs nationalités, il peut plaider pour une évolution des mentalités des dirigeants africains. Il peut sensibiliser les uns et les autres sur la place de choix qu’occupe la recherche pour le développement d’un pays. Cette prise de conscience collective aura, à coup sûr, un impact positif sur l’amélioration des conditions de travail des jeunes chercheurs africains. Le symposium peut aussi organiser des journées scientifiques dédiées à l’étudiant africain ; il s’agit de préparer les jeunes africains à la carrière de chercheurs. Ce qui consiste à bien outiller ceux-ci afin d’être à la hauteur des attentes. Les organisateurs peuvent également publier les actes du symposium afin de sensibiliser un plus grand nombre de personnes sur la nécessité de soutenir la recherche et l’urgence d’avoir des bibliothèques modernes en Afrique. La présence des femmes parmi les participants est de nature à changer les mentalités de ceux qui sont encore enfermés dans des logiques patriarcales. Grâce à ces rencontres, j’espère enrichir mon carnet d’adresses. Ce qui est très important pour l’avenir de la jeune chercheure que je suis.  

Perspectives personnelles dans mon domaine de recherche en Afrique 

Mon apport en tant que chercheure en Afrique est de contribuer à l’amélioration de l’image de mon continent. Après l’obtention de mon diplôme de Doctorat, j’ai pour ambition d’évoluer dans le secteur de l’enseignement supérieur. Cette mission consiste à instruire et former les jeunes Africains. A travers cet apprentissage, il sera question de leur transmettre un enseignement de qualité et qui est centré sur les réalités du continent noir. Enrichir l’effectif de chercheurs africains permettra de penser et de panser les maux qui freinent ou ralentissent le développement de cet espace qui regorge d’énormes potentialités.  

Un aperçu de ma communication lors du Symposium et son intérêt pour le public 

Ma présentation examine l’exclusion des femmes dans la recherche en sciences humaines et sociales en Afrique. Elle démontre que le patriarcat est à l’origine de la marginalisation de la plupart des femmes de l’enseignement supérieur.